tu m’as laissé sur place.
y a plus rien qui dépasse.
chuis tout seul dans le noir.
et j’aimerais pouvoir voir.
une lumière qui chante,
qui danse au bout d’un fil.
suspendue au plafond
comme un gros saucisson.
au bout du fil
au bout du fil électrique
bien plus pratique
que le courrier,
stylo, papier.
c’est rien qu’un clic
qui nous amène au bout du monde
et nous fait voir un tas de blondes
sur un petit bout de plastique
qui brille, lueur fantomatique.
un bout de ciel, enfermé,
dans un tout petit carré
à qui on va faire une bise,
et le brancher sur la prise,
au bout du fil
au bout du fil électrique
ergonomique,
pour nous parler,
nous rassurer,
c’est fantastique.